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En août 2020 la Russie déclassifiait les images de "Tsar Bomba", la plus grosse bombe thermonucléaire jamais testée, en 1961.
59 ans de silence !

Mururoa : Mensonge d’Etat

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Deux cent dix essais nucléaires français au total ont été menés entre 1960 et 1996, d'abord dans le désert algérien puis en Polynésie française, d'une puissance cumulée d'environ 13 mégatonnes, impliquant officiellement environ 150 000 civils et militaires :

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  • De 1960 à 1961 : 4 essais aériens à Reggane, dans le sud algérien ;

  • De 1961 à 1966 : 13 essais souterrains à In Ecker, dans le sud algérien ;

  • De 1966 à 1974 : 46 essais aériens à Moruroa et Fangataufa, en Polynésie française;

  • De 1975 à 1996 : 147 essais souterrains dans les sous-sols et sous les lagons des atolls de Mururoa et Fangataufa..

 

En Polynésie, les atolls de Mururoa et Fangataufa ont été le théâtre de 193 essais : 41 essais nucléaires aériens et 5 essais de sécurité à partir du Centre d’expérimentation de la Polynésie (CEP) entre 1966 et 1974 ; 137 tirs souterrains et 10 essais de sécurité entre 1975 et 1996. « Si les 41 essais ont eu des retombées radioactives, certains en ont eu de très importantes, en particulier à cause des conditions météorologiques, sur les îles alentour. L’essai Centaure, en 1974, a eu des répercussions jusqu’à Tahiti, où des retombées d’iode ont été constatées », rappelait un rapport sénatorial de 2013.

 

Combien de personnes ont été victimes des essais ?

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En l’absence d’étude épidémiologique exhaustive, il est très difficile d’évaluer le nombre de personnes potentiellement contaminées. Sur toute la période des essais au Sahara et en Polynésie, environ 150 000 travailleurs sur les sites (militaires de carrière, appelés du contingent, travailleurs civils) et une population locale estimée à 80 000 personnes ont potentiellement été exposés à des doses de radioactivité.

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Dans une étude d’impact datant de 2009, le ministère de la défense avait estimé « le nombre de personnels ayant séjourné sur le centre d’essais de Polynésie (CEP) à 127 500, dont 100 000 militaires, 8 000 civils du ministère, 12 000 personnels d’entreprises extérieures au CEP et 7 500 du CEA ». S’agissant des populations civiles, il ajoutait que « 2 000 personnes seraient concernées par les retombées, dont 600 enfants de moins de 15 ans (…) auxquelles il convient d’ajouter 8 000 personnes dans la zone de Tahiti ».

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Or, les 193 bombes que la France a fait exploser dans l'atmosphère ou à près de 1000 mètres de fond ont eu de funestes répercussions : pluies et nuages radioactifs, eau contaminée...

Malgré la présence, à 120 kilomètres des essais, de Tureia, un atoll d'au moins 100 personnes, aucune mesure n'a jamais été prise pour protéger la population !

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​Résultat : un taux de cancer de la thyroïde anormalement élevé en Polynésie, et pas moins d'un tiers des vétérans des essais nucléaires touchés par un ou plusieurs cancers.

Il aura fallu attendre près de 40 ans (juin 2005), pour qu’un ex-officier de marine affecté au service de radioprotection de l'armée obtienne la reconnaissance de son irradiation par l'Etat français. Deux cents autres dossiers ont suivi …
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