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MEGA ENQUÊTE SUR L'EAU
Source : Pure Santé -juin 2020

Eau du robinet : « il faut être fou pour boire ça ! »

87 % des européens se disent soucieux des polluants présents dans l’eau, et des risques qu’ils peuvent avoir sur leur santé.
 
Certains estiment, au contraire, qu’il n’y a aucun problème avec l’eau du robinet.

Un ami m’a même dit :

« L’eau que nous buvons en France est de très bonne qualité ! Il faut arrêter de faire peur aux gens avec ça !! Si on vous écoute, on a l’impression qu’on ne peut plus rien boire ni manger sous peine d’être malade. »

Pour de nombreuses personnes, il est difficile d’admettre que l’eau que nous buvons n’est peut-être pas aussi propre que l’on croit.

Je vois 3 raisons à cela :

  1. L’eau est naturelle : on la trouve partout dans la nature (rivières, lacs, pluie, glaciers…). C’est la boisson la plus pure et la plus naturelle pour notre santé.

  2. L’eau potable est l’un des produits de consommation les plus réglementés et les plus surveillés de France. L’eau du robinet subit régulièrement de nombreux tests de qualité.

  3. Je bois de l’eau du robinet depuis des années et je n’ai jamais eu de problèmes. Et c’était pareil pour mes parents et mes grands-parents. Personne n’est jamais tombé malade à cause de l’eau.

 

À cause de ces 3 idées reçues, nous avons tendance à penser que boire de l’eau est la meilleure chose que nous puissions faire pour notre santé.

Et d’une certaine manière, c’est vrai : l’eau est la boisson à privilégier au quotidien. Je vous recommande bien sûr de boire de l’eau plutôt que des sodas, jus de fruits, alcool…

Mais le problème, c’est que toutes les eaux ne se valent pas.

La plupart ne sont pas aussi pures que l’on croit (y compris certaines eaux en bouteille). Elles peuvent contenir de nombreuses substances qui n’ont rien à faire dans l’eau et qui, elles, peuvent nuire à votre santé.

Je vais tout de suite vous expliquer pourquoi les 3 affirmations ci-dessus, si elles pouvaient être vraies par le passé, doivent être prises avec des pincettes aujourd’hui.

Je vous montrerai aussi pourquoi bien choisir votre eau est sans doute l’un des gestes les plus importants que vous puissiez faire pour votre santé.

L’eau est naturelle.

Vraiment ?

Notre image de l’eau, inspirée par nos balades en nature et par les publicités, est souvent idéalisée.

On se représente une rivière sinueuse qui serpente au milieu d’une forêt foisonnante, tombant en cascade entre deux rochers. Une eau pure, fraîche… Bref, l’eau c’est la vie dans son état le plus simple.

Mais…

Je vais peut-être vous décevoir, mais la réalité n’est pas aussi idyllique.

Pour s’en rendre compte, il faut observer l’eau de plus près – de très près même.

Au microscope, on voit que l’eau n’est pas composée uniquement… d’eau. En plus des molécules d’eau (H2O), on y trouve de nombreux minéraux (calcium, potassium, sodium…) que l’eau a emporté avec elle au fil de ses voyages le long des rivières ou dans les nappes phréatiques.

Pour schématiser, on peut dire que toutes les petites particules qui se trouvent sur le chemin de l’eau auront tendance à se mélanger à elle, voire à s’y dissoudre.

Cela n’est pas un problème quand il s’agit de minéraux essentiels naturellement présents dans l’eau (pour autant qu’ils ne soient pas en trop grandes quantités).

En revanche, c’est plus grave quand il s’agit de substances toxiques rejetées par l’activité humaine.

Or la culture intensive, l’utilisation de médicaments, les produits industriels, les matériaux de fabrication, les canalisations vétustes… tout cela rejette dans les nappes phréatiques et dans les cours d’eau des centaines de substances potentiellement dangereuses, qui se retrouvent alors dans l’eau que nous buvons tous les jours.

Pesticides, médicaments, perturbateurs endocriniens, microbes pathogènes, chlore, aluminium, cuivre, plomb, arsenic…

L’eau du robinet peut contenir de nombreux toxiques, parfois tolérés par des normes obsolètes, qui selon moi ne devraient pas être admis.

Et les éliminer est parfois très compliqué.

Une eau de qualité… basée sur quels critères ?

En 2014, d’après les chiffres officiels du ministère des Affaires sociales et de la Santé, 94 % de la population française a bénéficié d’une eau conforme aux normes sanitaires en ce qui concerne les pesticides…

Dit comme ça, ce chiffre a l’air rassurant…

Mais cela veut tout de même dire que 4 millions de Français boivent une eau qui contient trop de produits toxiques issus de l’agriculture conventionnelle selon les normes officielles !

Les molécules le plus souvent incriminées sont des herbicides, dont la majorité est interdite depuis plusieurs années, mais qui persistent dans la nature, comme l’atrazine, dont l’utilisation a cessé depuis 2003… mais qui se retrouve encore dans notre eau aujourd’hui malgré les normes en vigueur !

Problème : la plupart des pesticides sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, c’est-à-dire qu’ils peuvent altérer le fonctionnement de notre système hormonal (d’où l’interdiction de certains d’entre eux).

Une étude de l’Inserm a par exemple montré que les femmes enceintes ayant des traces d’atrazine dans leurs urines avaient un risque de 70 % plus élevé d’avoir un enfant avec un périmètre crânien réduit par rapport aux autres femmes.

Pourquoi les normes sanitaires ne vous protègent pas assez ?

Vous le voyez, malgré les normes sanitaires, on continue de trouver des substances toxiques dans l’eau, parfois à des taux très élevés.

Il y a plusieurs raisons à cela.

D’abord, les taux limites permettent surtout d’éviter que les personnes tombent malades tout de suite après avoir bu de l’eau. Ils garantissent une eau sans germe infectieux (bactéries, champignons…).

Mais ils n’empêchent pas une accumulation progressive de substances toxiques dans notre organisme, qui, à défaut de nous rendre malades, peut favoriser l’apparition de maladies.

Finalement, il est parfois trop compliqué pour nos autorités d’alimenter certaines régions avec de l’eau conforme aux réglementations. Plutôt que de trouver des sources plus propres, elles préfèrent faire des « exceptions », ou pire encore, revoir les normes à la hausse…

Ainsi, les seuils acceptables changent régulièrement au gré des gouvernements. Par exemple en février 2011, les seuils de tolérance auraient été multipliés par 5 !

Une façon de rendre potable une eau qui aurait été considérée, quelques mois auparavant, impropre à la consommation.

Ce qu’il faut retenir de ces normes, c’est qu’elles permettent surtout de garantir que l’eau est potable d’un point de vue bactérien.

Mais à mon sens, l’eau du robinet ne peut pas être considérée comme potable sur le plan chimique et sanitaire. Il est quasiment impossible de trouver en France une eau vraiment « pure ».

Voici ce que vous pouvez avaler quand vous buvez un verre d’eau

Prenons les principaux polluants pouvant être présents dans l’eau un par un pour en évaluer les dangers :

  • Le chlore, combiné à la matière organique potentiellement rencontrée dans les canalisations, peut créer des composés cancérogènes à long terme, les « trihalométhanes ». Plus de dix études montrent aussi une association entre la consommation d’eau du robinet chlorée et l’augmentation du risque de fausses couches chez les femmes enceintes. D’autres mettent en évidence une augmentation des risques de cancers de la vessie et du côlon.

  • On l’a vu, certains pesticides, comme l’atrazine, pourtant interdit en France depuis quinze ans, sont toujours présents dans l’eau du robinet de certaines communes. Ce désherbant avait été massivement utilisé en agriculture à partir des années 1960 et a contaminé les nappes phréatiques. Les pesticides contaminent l’eau de trois millions de consommateurs, principalement ruraux, dans les régions d’agriculture intensive. Ils peuvent former un cocktail explosif avec les métaux lourds, les hydrocarbures, les médicaments et d’autres perturbateurs endocriniens comme les PCB.

  • Les PCB sont interdits dans notre pays depuis 1987, mais extrêmement persistants… Une étude réalisée en 2011 dans le cadre du plan national Nutrition Santé a révélé que les Français avaient des taux de PCB quatre à cinq fois supérieurs à ceux des Américains. Ils auraient de nombreux effets délétères sur notre santé, notamment chez le fœtus et le jeune enfant (retard intellectuel, malformation, infertilité…), mais aussi chez les adultes et les personnes âgées (dégénérescence précoce, réduction de l’épaisseur des artères, augmentation du risque de cancers).

  • Les médicaments, éliminés par les urines et les selles, se retrouvent dans les eaux usées, avant de contaminer les lacs, les rivières et les nappes phréatiques, et revenir… dans notre robinet. Sans compter les rejets de l’industrie chimique et pharmaceutique. Or les stations d’épuration n’ont jamais été conçues pour éliminer ces résidus. Selon une étude de 2009, la quasi-totalité des molécules détectées dans les eaux usées du CHU de Rouen étaient encore présentes à la sortie de la station d’épuration, parfois même de façon encore plus concentrée ! Cela représenterait  plusieurs kilos par année pour le seul CHU de Rouen. D’autres études retrouvent régulièrement antidépresseurs, antibiotiques, anti-inflammatoires, anticancéreux, hormones jusque dans l’eau du robinet et les eaux en bouteille…

  • L’arsenic est naturellement présent dans les roches anciennes ou volcaniques, ou encore dans les captages profonds. Mais les activités agricoles et industrielles ont également participé à son accumulation dans l’eau. L’arsenic est toxique par effet cumulatif. Il augmenterait les risques de diabète, de maladies cardiovasculaires et de cancers de la peau, de la vessie et des poumons. Dans les départements de l’Allier, du Cantal et du Puy-de-Dôme, où des pics jusqu’à 190 µg/L ont été enregistrés (la teneur « admissible » est de 10 µg/L), une augmentation de 20 % des cancers du poumon a pu être constatée.

  • Le plomb était largement utilisé pour fabriquer les canalisations d’eau potable. En 2003, environ un tiers des logements (soit 8,8 millions) étaient encore équipés de canalisations intérieures en plomb. Or les analyses montrent que jusqu’à 75 % de l’eau distribuée dans ces logements en renferme plus de 10 µg/L (seuil fixé par l’Organisation mondiale de la santé). La quantité maximale « tolérée » en France dans le corps humain est de 50 μg de plomb par litre de sang, mais de nombreux chercheurs estiment que ses effets négatifs sur le cerveau apparaîtraient bien avant ce taux (retards mentaux, troubles neurologiques, problèmes de mémoire et d’attention).

  • L’aluminium, utilisé dans les stations d’épuration, reste en suspension dans l’eau et arrive jusqu’au robinet. Or c’est un puissant neurotoxique : une étude française a suivi pendant huit ans plus de 3 700 personnes. Selon les auteurs, les personnes dont l’eau de boisson contenait plus de 0,1 mg d’aluminium par litre présentaient deux fois plus de risques de développer la maladie d’Alzheimer (le taux limite est fixé à 0,2 mg/L). Une autre enquête a trouvé que 3,8 millions de personnes étaient exposées à des teneurs en aluminium dans l’eau distribuée supérieures à 0,2 mg/L.

  • Le cuivre, en excès ou mal contrôlé, est un puissant pro-oxydant, pro-inflammatoire et neurotoxique. Il a déjà prouvé son efficacité comme pesticide, comme désinfectant et comme contraceptif (stérilet au cuivre). Des apports élevés en cuivre seraient des facteurs de risques cardiovasculaires, de déclin cognitif, de maladie d’Alzheimer et de mauvais pronostic dans les cancers entre autres.

 

Malgré les contrôles drastiques, ces substances sont présentes dans l’eau à des concentrations variables selon les régions.

En effet, il serait beaucoup trop compliqué de préserver l’eau de tous ces polluants issus de l’activité humaine.

Pourquoi personne en France ne meurt à cause de l’eau ?

Mais alors pourquoi ne tombe-t-on pas malade ?

Pourquoi n’entend-on jamais que quelqu’un est mort à cause de la mauvaise qualité de l’eau ?

Les normes permettent d’éviter des taux excessifs de polluants qui mettraient directement notre vie en danger.

En revanche, les faibles quantités de substances toxiques peuvent s’accumuler dans votre corps pendant des années.

Les perturbateurs endocriniens, par exemple, ne rendent pas malades immédiatement et leur toxicité ne dépendrait pas de la dose : des quantités extrêmement faibles peuvent avoir autant d’effets négatifs, voire plus que des taux plus élevés.

Le problème vient surtout de l’effet cocktail : c’est l’accumulation de substances toxiques différentes qui vont interagir entre elles et peuvent provoquer, à la longue, des problèmes de santé.

Les effets négatifs peuvent donc apparaître sur le long terme.

Il s’agit d’un mal insidieux et invisible, comme la pollution de l’air ou les ondes. L’eau est rarement reconnue comme responsable directe de maladies, mais elle peut favoriser l’apparition de maladies.

Ainsi, quand on trouve un cancer chez quelqu’un, il est presque impossible de dire que celui-ci a été causé par la pollution, car cela s’est fait très progressivement.

Comment éviter d’être contaminé ?

Pour commencer, voici 5 conseils qui vous aideront à limiter les risques si vous buvez l’eau du robinet :

  1. Laissez couler quelques instants votre eau avant la première utilisation de la journée afin d’évacuer l’eau stagnante de la nuit, qui pourrait être plus chargée en substances toxiques.

  2. Évitez de prendre de l’eau chaude depuis le robinet pour votre consommation : le plomb par exemple, est 2 fois plus soluble dans une eau à 25° qu’à 15 °C. Mieux vaut chauffer l’eau ensuite à la bouilloire ou à la casserole.

  3. Vérifiez la dureté de votre eau : une eau douce et acide se chargera plus de plomb au contact des canalisations.

  4. Veillez à ne pas manquer de zinc et d’acides aminés soufrés dans votre alimentation, car une carence pourrait vous rendre plus vulnérable au cuivre.

  5. Utilisez le charbon Binchotan afin de libérer l’eau de tous ses polluants.

 

Le business des eaux en bouteille (et ses conséquences sur notre santé)

Nous ne pouvons pas nous fier à l’eau du robinet.

 

Malgré des réglementations strictes, l’eau contient des dizaines de substances toxiques qui peuvent avoir, sur le long terme, de graves effets sur notre santé.

C’est pour cette raison que de nombreuses personnes préfèrent acheter de l’eau en bouteille au supermarché plutôt qu’utiliser celle de leur robinet.

L’eau en bouteille est-elle une alternative sûre à celle du robinet ?

Est-il plus sain d’acheter votre eau au supermarché ?

Le prix plus élevé est-il justifié ?

C’est ce que nous allons voir ensemble maintenant.

Un marché à 100 milliards d’euros !

L’eau en bouteille est un marché à plus de 100 milliards d’euros par année.

 

Le chiffre d’affaire du leader Nestlé sur les eaux minérales dépasse les 80 milliards d’euros par an !

Autant dire que le marché de l’eau est un gigantesque business extrêmement lucratif pour l’industrie agro-alimentaire.

Je ne veux pas m’étendre sur les polémiques autour de la privatisation des sources. De nombreux journalistes dénoncent la mainmise des grandes entreprises sur les sources d’eau au détriment des populations locales, souvent pauvres, privées de cette ressource vitale et obligées de la racheter à prix d’or aux industriels.

Je m’attarderai principalement sur les liens entre l’eau et la santé.

Mais avant, j’aimerais simplement préciser deux choses importantes sur le marché de l’eau :

  • Le marché de l’eau minérale est une catastrophe écologique : embouteillage, transport, déchets… Des chercheurs ont trouvé qu’un litre d’eau en bouteille consommerait 1 000 fois plus d’énergie qu’un litre d’eau du robinet.

  • L’eau en bouteille coûte 100 à 300 fois plus cher que l’eau du robinet : un litre d’eau du robinet à Paris coûte 0,003 euro le litre contre 0,3 euro minimum pour un litre d’eau en bouteille (beaucoup plus selon les marques.

 

La question qui en résulte est la suivante :

Les bienfaits de l’eau en bouteille sur la santé valent-ils qu’on dépense autant d’argent et d’énergie ?

Pour justifier que nous dépensions autant pour de l’eau en bouteille, il faut que les avantages de celle-ci soient nettement supérieurs à ceux de l’eau du robinet.

Et vous allez voir que ce n’est pas forcément le cas.

Le plus gros problème avec l’eau en bouteille

Vous le savez sans doute, le gros problème avec l’eau en bouteille, c’est la bouteille.

Pas seulement pour des questions écologiques, mais surtout parce que celle-ci relâche des microparticules de plastiques dans l’eau, qui peuvent être problématiques pour la santé.

Il y aurait ainsi deux fois plus de perturbateurs endocriniens et de polyesters nocifs dans les eaux minérales contenues dans des bouteilles en plastique que dans celles en verre.

Cela dit, tous les plastiques ne se valent pas.

Il existe 7 types de plastiques, dont les niveaux de toxicité diffèrent. La plupart des bouteilles d’eau minérale sont fabriquées en PET. Cette matière est la plus recyclable et ne contient ni bisphénol A ni phtalates. Mais elle n’est pas sans risque pour autant et pourrait contenir d’autres perturbateurs endocriniens.

Pour bien choisir le type de plastique de votre bouteille, il vous faut décoder le pictogramme au fond de votre bouteille. Il s’agit d’un triangle au centre duquel se trouve un chiffre. Ce dernier correspond aux différents produits chimiques qui ont servi à produire le plastique.

Pour vous aider, je partage avec vous un tableau que nous avions initialement publié dans la revue Révélations Santé & Bien-Être.

Voici leur classement du moins au plus dangereux :

 

 

 

BINCHOTAN EAUX.JPG

*Attention, parmi les plastiques 7 se trouvent aussi des plastiques parmi les moins nocifs, comme le 7 other qui regroupe les bioplastiques composés à 100 % de végétaux et le 7 PLA. À ne pas confondre, donc, avec les « 7 PC ».

Notez cependant que cette « échelle de toxicité » est indicative : aucun type de plastique ne permet de préserver l’eau d’une contamination, même ceux qui figurent au somment de ce classement.

2 conseils pour limiter la casse

D’une manière générale, évitez de laisser vos bouteilles en plastique au soleil ou près d’une source de chaleur, car ceux-ci peuvent accélérer la libération de particules de plastique dans l’eau.

Ne réutilisez pas une bouteille en plastique une fois vide. Selon les tests d’une entreprise de sport anglaise, les bouteilles en plastique réutilisées et les gourdes réutilisables contiendraient 60 % de germes pathogènes (c’est plus que la cuvette des toilettes !).

Ces différents conseils, ainsi que le choix du type de plastique, pourront vous aider à « limiter la casse ». Mais quoi que vous fassiez, toutes les bouteilles en plastique rejettent des résidus potentiellement toxiques dans l’eau que vous buvez.

La meilleure alternative reste les bouteilles en verre, qui en plus d’avoir un impact écologique plus faible, ne libèrent aucune substance dans l’eau.

Le problème, c’est que les eaux dans les bouteilles en verre sont difficiles à trouver en magasin et coûtent souvent très cher.

Par ailleurs, ce n’est pas parce que l’eau est « minérale » ou « de source » qu’elle est dépourvue de pesticides, médicaments et métaux lourds.

L’eau en bouteille est-elle vraiment épargnée par la pollution ?

Contrairement aux idées reçues, les eaux minérales ne seraient pas spécialement épargnées par la pollution.

En 2013, une enquête du magazine 60 millions de consommateurs a retrouvé des résidus de médicaments et de pesticides dans de nombreuses grandes marques d’eaux minérales.

Quatre ans plus tard, une vaste étude de l’université de Bordeaux et du CNRS a découvert, dans 9 échantillons d’eau minérale, des herbicides interdits ainsi que des substances issues de l’industrie.

Ces éléments viennent rappeler que dans la nature, rien n’est totalement étanche et qu’il est quasiment impossible d’être épargné par les contaminants quels qu’ils soient.

Et les minéraux, un bienfait pour la santé ?

L’eau minérale est souvent privilégiée pour sa richesse en minéraux. Les grandes marques l’ont bien compris, et vantent désormais les bienfaits du calcium, potassium, sodium…

Mais malgré ces promesses marketing, l’intérêt des minéraux dans l’eau est contesté. Bien sûr, la plupart de ces minéraux sont utiles à notre santé.

Pour certains experts, il faudrait d’ailleurs boire des eaux riches en minéraux pour combler des carences éventuelles. Les eaux faiblement minéralisées pourraient à l’inverse diluer les minéraux déjà présents dans l’organisme.

Mais pour d’autres, moins l’eau est minéralisée, mieux c’est. Car c’est aux plantes, fruits et légumes d’apporter les minéraux. Il faudrait notamment éviter les eaux trop riches en cuivre, en fer, en fluor, sodium.

Une eau trop minéralisée serait susceptible de provoquer certains excès chez les personnes ayant une alimentation riche en minéraux.

 

Par exemple :

  • Une eau trop riche en sodium pourrait favoriser l’hypertension artérielle.

  • De trop fortes concentrations de fluor pourraient fragiliser les os et augmenter le risque de fracture (ostéoporose).

  • Par ailleurs, les eaux trop minéralisées peuvent surcharger les reins des personnes ayant des problèmes rénaux.

 

Dans l’état actuel des recherches, il n’est donc pas possible de déterminer avec certitude si les eaux minérales sont un vrai atout pour la santé.

Notez encore que la principale différence entre une eau de source et une eau minérale est que la première vient des nappes phréatiques. Elle a une origine souterraine plus profonde que les eaux minérales.

Mais la mention « eau de source » est plus un argument marketing qu’autre chose : elle est souvent plus pauvre en minéraux qu’une eau minérale et n’est pas pour autant préservée de la pollution.

Bien qu’elle soit protégée des microbes et de la pollution, l’industrie et les pompages dans les nappes phréatiques de plus en plus fréquents permettent aux substances toxiques de s’infiltrer dans les sols, polluant ainsi les surfaces supérieures de ces réserves.

Faut-il alors se tourner vers un système de filtration ?

Les eaux en bouteille ne sont donc pas forcément une vraie alternative à l’eau du robinet. Si elles contiennent souvent moins de métaux lourds et de pesticides que l’eau du robinet, elles sont néanmoins plus riches en résidus plastiques.

Sommes-nous donc contraints de choisir entre la peste et le choléra ?

En fait, il existe une troisième piste, c’est celle des systèmes de filtration.

Mais comme pour les eaux en bouteille, le marché des filtres est un business très lucratif.

On y trouve de tout, des gadgets douteux aux systèmes perfectionnés à plusieurs milliers d’euros. Difficile de s’y retrouver dans cette jungle de produits à la qualité et aux prix très variables.

Filtres à eau : solution miracle ou arnaque ?

Après avoir vu ensemble les risques liés à la consommation de l’eau du robinet et les problèmes, non moins mauvais des eaux en bouteille, il nous reste à explorer une dernière voie.

Les systèmes domestiques de filtration de l’eau.

Si vous faites un tour sur Internet, vous découvrirez des centaines de modèles de filtres à eau.

Il y en a pour tous les budgets : de la simple carafe filtrante au système ultra-sophistiqué à plusieurs milliers d’euros.

Difficile de s’y retrouver dans cette jungle de produits à la qualité et aux prix très variables…

Avant de vous jeter sur l’un de ces appareils, je vous conseille de lire ce qui suit. Vous verrez qu’ils ne sont pas toujours aussi performants que ce qu’on nous dit et que le coût n’est pas forcément un gage de qualité.

Carafes filtrantes : un « coup » marketing ?

Depuis quelques années, les filtres à eau ont le vent en poupe. De nombreuses personnes, méfiantes vis-à-vis de la qualité de l’eau, se tournent désormais vers ces appareils pour la purifier.

Les entreprises qui commercialisent ces filtres ont bien compris les enjeux financiers et vendent parfois leurs produits à des prix affolants.

Parmi les appareils les plus accessibles, on trouve les carafes filtrantes.

Ce sont des carafes munies d’un filtre à charbon actif qui permettrait, selon les fabricants, d’assainir l’eau.

Ce système semble attractif, car simple et à moindre coût, mais les promesses sont-elles au rendez-vous ?

En 2010, l’UFC Que Choisir s’est intéressée à leurs performances à la fois dans un laboratoire et dans la vie quotidienne au sein de 31 familles.

Résultats mitigés : en laboratoire, les carafes neuves permettraient surtout d’éliminer le chlore. Six d’entre elles ont réussi à diminuer la teneur en plomb lorsqu’elle était trop élevée…

 

En revanche, elles n’éliminent pas les nitrates, et les résultats sont décevants pour la filtration du glyphosate et du calcaire.

Autre problème : certains modèles proposent des filtres contenant de l’argent, qui peut contaminer l’eau sous forme de sels.

Par ailleurs, l’expérience dans la vie quotidienne a prouvé que les carafes filtrantes étaient un lieu idéal pour la prolifération des bactéries. Pire encore : si le filtre n’est pas changé tous les mois, celui-ci peut relâcher dans votre eau… les substances qu’il a accumulées pendant des semaines.

Pour les filtres à poser directement sur le robinet, 60 millions de consommateurs a mesuré de meilleures performances sur les nitrates (réduction de 37 % du taux).

Les carafes filtrantes, tout comme les filtres à mettre sur le robinet, ont malgré tout une efficacité moyenne et très variable selon les marques et les produits (cela dépend de la qualité des matériaux utilisés).

Par ailleurs, il faut compter entre 10 et 200 euros pour s’en procurer un. Ces filtres doivent être changés tous les mois et cela peut représenter un coût important sur le long terme.

À noter que, comme souvent, le prix n’est pas toujours gage de bonne qualité…

Le plus gros problème, c’est qu’on trouve très peu d’études faites spécifiquement sur un modèle, il est donc difficile de savoir lesquels sont vraiment fiables.

C’est pourquoi je déconseille généralement ce type de filtres, à moins d’avoir des données précises sur l’efficacité du modèle qui vous intéresse.

En réalité, un seul type de filtre a montré de vrais effets sur la plupart des polluants présents dans l’eau.

Du très haut de gamme (mais pas pour toutes les bourses)

Seule l’eau filtrée par osmose inverse garantit l’élimination des métaux lourds, du chlore, de la radioactivité, des pesticides, des bactéries et des virus.

C’est d’ailleurs la technique utilisée dans les vols spatiaux, dans le domaine médical ou agroalimentaire, lorsqu’une eau exempte de polluants est une nécessité absolue.

Ce type de dispositif est désormais accessible aux particuliers. Il s’agit d’une sorte de gros réservoir installé sous l’évier, composé de différents filtres : d’abord un filtre à sédiments et un filtre au charbon actif (pour piéger le chlore, les pesticides, les produits chimiques…).

Puis vient la pièce maîtresse du dispositif : la membrane osmotique qui, perforée de minuscules pores de 0,1 nanomètre, ne laisse passer que les molécules d’eau.

Ce système permet d’obtenir une eau très pure, débarrassée de tous ses contaminants… mais aussi de ses minéraux (ce qui n’est pas forcément une bonne chose).

Le principal frein à acheter un tel appareil, c’est qu’il coûte cher, entre 500 et 1 000 euros.

C’est aussi une énorme source de gaspillage d’eau, puisque le rendement est, dans le meilleur des cas, de 50 %, soit 2 litres d’eau utilisés pour obtenir 1 litre d’eau osmosée… et dans le pire des cas de 10 %, soit 10 litres d’eau utilisés pour obtenir 1 litre d’eau osmosée !

Le filtre à osmose inverse est un appareil très performant dont l’efficacité a été validée scientifiquement.

Mais pour ma part, le problème du gaspillage et le coût élevé de ce dispositif m’ont motivé à me tourner vers une autre solution, que je trouve bien plus intéressante.

Car quand on regarde d’un peu plus près les différents modèles de filtres, on se rend compte qu’ils partagent tous le même « secret ».

Le secret qu’ils n’ont pas intérêt à divulguer

Je vais peut-être vous décevoir : mais la grande majorité des filtres (à l’exception de l’osmose inverse) sont fabriqués presque exclusivement à partir du même matériau : le charbon actif.

Derrière leur apparence moderne et leurs prix plus ou moins élevés, ces appareils font passer l’eau à travers un simple filtre à charbon pour éliminer les impuretés chimiques et bactériologiques.

Le reste n’est souvent que du marketing.

Pourquoi le charbon ?

Parce qu’à ce jour, c’est le matériau qui a été le plus étudié et utilisé pour ses propriétés dépolluantes (chlore, micropolluants organiques, pesticides…).

Je suis allé faire un tour sur la base de données PubMed, qui regroupe la totalité des études scientifiques publiées à ce jour dans le monde entier.

J’ai entré les mots-clés « charbon actif » et « traitement de l’eau » (en anglais), et j’ai trouvé… 105 464 références !

Cela signifie qu’il y a à ce jour plus de 100 000 études consacrées au charbon actif dans le traitement de l’eau.

C’est hallucinant !

Je ne peux bien sûr pas retranscrire ici toutes ces études, mais voici un aperçu de ce que les scientifiques ont découvert sur le sujet.

Le charbon actif :

  • Posséderait un puissant effet adsorbant : il attire les particules à sa surface comme un aimant

  • Serait efficace pour supprimer les pesticides présents dans l’eau potable

  • Éliminerait les métaux lourds (notamment le plomb et l’arsenic) selon une importante revue d’études

  • Retiendrait de nombreux résidus de médicaments présents dans l’environnement et dans l’eau

  • Réduirait significativement le taux de PCB (polychlorobiphényles), un perturbateur endocrinien souvent présent dans l’eau potable

  • Permettrait de réduire significativement les taux de matière en suspension dans l’eau, et en particulier les polluants organiques rejetés par l’industrie

  • Selon une étude de 2017, « le charbon actif a montré une capacité significative à supprimer des eaux usées : cadmium, cuivre, nickel et plomb »

 

Je pourrais encore continuer cette liste sur plusieurs pages. Mais vous avez compris l’essentiel : le charbon actif serait capable de filtrer la plupart des polluants présents dans l’eau.

Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que les centres de traitement des eaux sont équipés de filtres à charbon depuis plusieurs années. Les usines de traitement d’eau potable l’utilisent aussi pour éliminer les résidus de pesticides.

 

C’est dire !

C’est à se demander pourquoi on ne mettrait pas du charbon directement dans notre verre d’eau !

Incroyable charbon

Le procédé de fabrication du charbon à usage purifiant diffère un peu de celui du charbon de nos barbecues.

 

Le charbon actif est issu d’un matériau naturel produit à partir d’une matière organique végétale riche en carbone comme le bois non résineux, l’écorce ou encore les noix de coco, le bois de frêne, de peuplier, les noyaux d'olives, la tourbe ou même les coques de cacahuètes !

 

D’où le nom de charbon végétal.

Il est d’abord carbonisé sans air, à très haute température (entre 600 °C à 900 °C). Puis, vient une deuxième chauffe entre 900 °C et 1 000 °C avec un ajout de vapeur d’eau, d’oxygène ou de gaz pour augmenter la surface de captage des polluants.

Comme de minuscules éponges ultra-absorbantes, le charbon pourrait capter 178 fois son volume d’ammoniac et 97 fois son volume de gaz.

 

On comprend alors tout de suite pourquoi il est indiqué dans les cas de ballonnements !

Le charbon végétal activé se présente sous la forme d’une poudre extrêmement fine et volatile, de couleur noire.

Mais attention, tous les charbons actifs ne se valent pas.

Attention aux arnaques avec le charbon

Seul un processus de fabrication rigoureux permet de donner au charbon sa pleine capacité de dépollution.

Le choix de la matière organique est aussi capital.

 

De nombreux produits sont issus de bois de bambou.

Sauf que le bambou est connu pour sa capacité à dépolluer les sols : par ses racines, il absorbe les métaux lourds, et en particulier le plomb. Ces métaux lourds se retrouvent alors dans le bois et finalement dans le charbon utilisé pour fabriquer certains filtres.

De tels filtres pourraient donc avoir l’effet inverse, en libérant dans l’eau les métaux lourds naturellement présents dans le bambou.

C’est pourquoi il faut être très prudent avant d’utiliser du charbon pour purifier son eau.

Comment purifier votre eau avec ce « bâton noir »

Je viens de vous parler des capacités extraordinaires du charbon actif pour purifier l’eau.

Mais attention : tous les charbons actifs ne se valent pas

Parmi tous ceux qu’on trouve sur le marché, il y en a un qui, à mon avis, dépasse de loin tous les autres.

C’est un produit traditionnel, fabriqué au Japon depuis plus de 400 ans.

Je l’ai découvert lors d’un voyage au sud d’Osaka – et depuis, je ne peux plus m’en passer.

J’ai compris que c’était la meilleure chose que je pouvais faire pour profiter d’une eau de qualité sans dépenser des centaines d’euros.

Au Japon, ils mettent cet étrange « bout de bois » dans leur carafe

En 2017, je suis parti deux semaines au sud-est du Japon, dans la région de Wakayama.

Là-bas, les anciens ont une habitude étrange, vieille de plusieurs siècles. Ils mettent dans leur carafe d’eau une sorte de morceau de charbon très dur.

Quand ils se versent de l’eau, le bâton fait tinter la carafe d’un son clair et musical.

J’ai mis longtemps à savoir qu’il s’agissait d’un charbon très particulier, que les Japonais appellent : binchotan

Ils mettent ces bâtons de charbon dans leur eau pour la purifier avant de la boire. Ils l’utilisent aussi en cas de contamination, car ils connaissent depuis longtemps sa capacité à attirer les substances toxiques.

On s’interroge beaucoup sur les « secrets » des Japonais pour vivre longtemps en bonne santé.

Il existe de nombreuses hypothèses. Pour ma part, je me demande si le binchotan ne jouerait pas un rôle majeur dans cette longévité exceptionnelle…

Ce que vous devez savoir avant d’utiliser du binchotan

Enquête :

  • Pesticides, médicaments, métaux lourds… pourquoi je ne fais plus confiance à l’eau du robinet – Et pourquoi le binchotan me semble être la seule alternative valable

  • Les pouvoirs exceptionnels du binchotan – études à l’appui (il agirait comme un aimant pour capter les toxiques présents dans l’eau)

  • Pourquoi le binchotan est considéré comme la Rolls Royce des charbons actifs : une méthode de fabrication ancestrale permettrait de décupler ses effets assainissant (je vous révélerai cette méthode très particulière, qui peut durer plusieurs semaines…)

  • Alerte sur le binchotan bon marché qu’on trouve sur Internet : certains bâtons peuvent contenir des métaux lourds qui polluent l’eau au lieu de la filtrer (un comble !)

La seule garantie d’avoir un binchotan authentique et de grande qualité, c’est de vous le procurer chez un artisan traditionnel que vous connaissez et en qui vous avez confiance.

Voici où je me procure mon binchotan

Il m’a fallu du temps avant de trouver un binchotan de grande qualité à un prix abordable.

On trouve de nombreux producteurs. Mais il y en a peu qui proposent un binchotan qui soit à la fois :

  • Produit à partir du chêne Ubame

  • Fabriqué selon la méthode ancestrale japonaise

  • 100 % naturel et sans pesticides

  • Sans métaux lourds ou autres toxiques (avec des contrôles réguliers)

  • Dont l’efficacité pour dépolluer l’eau a été validée par des études scientifiques

 

Mais surtout, depuis une dizaine d’années, il est risqué d’utiliser du binchotan produit au Japon.

Le problème, c’est qu’avec l’accident nucléaire de Fukushima en 2011, les artisans japonais ne peuvent plus garantir une absence totale de radioactivité sur leur binchotan.

Quand j’ai appris cela, j’ai failli renoncer à mes recherches.

Procédé

Laissez-le agir pendant au moins une heure avant de boire l’eau. C’est le temps nécessaire pour qu’il fasse effet, mais c’est encore mieux si vous le laisser plusieurs heures dans l’eau, ou même une journée entière.

Pour ma part, dès qu’une carafe est prête, je prépare tout de suite une deuxième carafe avec mon binchotan, histoire d’avoir toujours de l’eau purifiée à disposition. J’en prépare aussi le soir pour le lendemain matin (comme ça le bâton agit toute la nuit).

Un seul bâton suffit donc pour assainir votre eau à la maison.

Le binchotan peut se réutiliser sans nettoyage et son efficacité dure entre 3 à 6 mois (il faut le remplacer quand vous sentez à nouveau le goût de chlore dans votre eau).

Avec le binchotan, vous bénéficiez d’une eau plus saine sans vous encombrer de dispositif volumineux ou de carafe filtrante à nettoyer tous les jours.

Vous allez redécouvrir le plaisir de boire de l’eau, en toute simplicité.


Source : Pure Santé -juin 2020

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